S&P 500 vs MSCI World: Quel ETF Choisir pour Optimiser Vos Investissements en 2025 ?

Introduction


Bonjour à tous et bienvenue sur IQ Invest. Dans cet article, nous allons nous intéresser au débat animé qui oppose le MSCI World et le S&P 500. Quel indice privilégier ? Est-il judicieux de concentrer tous ses investissements aux États-Unis ? Restez avec nous jusqu’à la fin pour obtenir toutes les informations essentielles et découvrir mon verdict.

Cet article sera structuré en plusieurs étapes :

  1. Qu’est-ce qu’un ETF ?
  2. Pourquoi s’intéresser au S&P 500 ?
  3. Pourquoi opter pour le MSCI World ?
  4. Rappel sur les entreprises américaines et la fin du dollar
  5. Faut-il tout miser sur le MSCI World ?
  6. Performances passées vs performances futures
  7. Conclusion

Avant toute chose, gardez à l’esprit que ce contenu est uniquement destiné à des fins éducatives. Je ne suis pas un professionnel de la finance : investir comporte des risques, notamment celui de perdre tout ou partie de son capital. Vous êtes donc seul responsable de vos décisions d’investissement.

Pour bien démarrer, il est toujours bon de revenir aux fondamentaux.

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Qu’est-ce qu’un ETF ?


Un ETF (Exchange-Traded Fund) est un fonds géré de manière passive qui vise à reproduire la performance d’un indice composé de plusieurs entreprises, qu’elles soient en hausse ou en baisse.

ETF c´est quoi

Parmi les indices les plus connus, on retrouve notamment le S&P 500 aux États-Unis, le CAC 40 en France ou encore le MSCI World, couvrant l’ensemble des marchés développés à l’échelle internationale.

Les ETF constituent une option d’investissement particulièrement adaptée à une approche passive à long terme, car ils permettent de s’exposer au marché sans avoir à sélectionner individuellement des actions. Pour ma part, j’adopte une stratégie d’investissement en ETF aussi simple que possible : je me limite à deux ou trois ETF en portefeuille, si possible détenus sur un PEA, afin de profiter du cadre fiscal avantageux qu’il offre.

Quid de l’ETF S&P 500 ?


Pourquoi donc s’intéresser au S&P 500 ? Il s’agit sans doute de l’indice boursier le plus connu et la référence en matière d’investissement passif. Composé des 500 plus grandes entreprises américaines, il offre une diversification importante à un coût généralement réduit. C’est également l’un des indices les plus performants, avec un rendement annuel moyen d’environ 10,13 % depuis 1957.

S&P 500 vs MSCI World: Quel ETF Choisir pour Optimiser Vos Investissements en 2025 ?

Son principal inconvénient réside toutefois dans sa concentration sur l’économie américaine : puisqu’il est entièrement composé d’entreprises basées aux États-Unis, la diversification géographique y est limitée. On peut alors se demander : existe-t-il une alternative plus internationale et mieux équilibrée ? C’est précisément ici que le MSCI World entre en jeu, puisqu’il inclut des entreprises issues de divers pays à travers le monde, offrant ainsi une exposition plus globale.

Quid de l’ETF MSCI World ?


Souvent considéré comme l’« ETF ultime », le MSCI World regroupe des entreprises issues de tous les pays développés membres de l’OCDE, offrant ainsi une diversification nettement plus large que le S&P 500.

Par exemple, il est exposé à environ 73 % au marché américain (contre 100 % pour le S&P 500), 5,3 % au Japon, 3,4 % au Royaume-Uni, 3 % au Canada, et inclut également d’autres régions comme l’Europe (avec notamment 2,56 % pour la France).

Concrètement, on passe de 500 entreprises dans le S&P 500 à 1 397 dans le MSCI World, ce qui garantit une diversification théorique bien supérieure. Mais si l’on s’intéresse aux performances — véritable nerf de la guerre — qu’en est-il vraiment ?

Quelle performance pour le S&P 500 et le MSCI World ?


Pour comparer ces deux indices, j’ai volontairement retenu deux ETF d’iShares (BlackRock), l’un répliquant le S&P 500 et l’autre, le MSCI World, afin de minimiser les différences de suivi (tracking difference).

Premier constat : les courbes semblent presque identiques, mais le MSCI World affiche une performance légèrement inférieure. Depuis 2010, l’ETF MSCI World a progressé d’environ +454 %, contre +681 % pour le S&P 500 ; soit un écart d’environ 200 points, ce qui n’est pas négligeable.

Pour aller plus loin, si l’on segmente le MSCI World en plusieurs zones — S&P 500 (États-Unis), EuroStoxx 50 (Europe), MSCI Japan (Japon), FTSE 100 (Royaume-Uni) et MSCI Canada — on constate que toutes stagnent en dessous de +200 %, tandis que le S&P 500 culmine à +681 %. L’EuroStoxx 50 se situe autour de +203 %, suivi du FTSE 100, puis du MSCI Japan, et enfin du MSCI Canada qui ferme la marche.

De ce fait, on peut s’interroger : hormis la prédominance du marché américain, qu’est-ce qui tire réellement la performance du MSCI World ? Force est de constater que la contribution des autres régions reste limitée.

Pourquoi les entreprises américaines dominent-elles la performance du MSCI World ?


Lorsque l’on constate que la majeure partie de la performance du MSCI World provient du marché américain, il est naturel de s’interroger sur les raisons de cette domination. Pour s’en rendre compte, il suffit de comparer la composition de différents indices.

Dans le S&P 500 par exemple, 9 des 10 plus grosses capitalisations sont des entreprises technologiques – la seule exception étant Berkshire Hathaway. Même si, d’un point de vue purement sectoriel, des sociétés comme Amazon, Meta, Alphabet ou Tesla ne sont pas classées en “tech”, elles opèrent toutes dans l’innovation numérique et restent communément considérées comme des acteurs technologiques.

De l’autre côté, en Europe, seules deux entreprises du Top 10 (ASML et SAP) peuvent être rattachées à ce secteur. Au Royaume-Uni, on n’en trouve aucune dans les dix premières, et au Japon, seules Sony, Keyence et Tokyo Electron tirent leur épingle du jeu. Or, c’est précisément la technologie qui a le plus contribué à la croissance boursière au cours des 50 dernières années, et il est fort probable qu’elle demeure un puissant moteur de développement pour les décennies à venir. D’autant plus que les grandes entreprises américaines sont quasi toutes mondialisées, ce qui leur permet d’être présentes sur différents marchés et de maximiser leurs sources de revenus.

Enfin, si l’on s’intéresse à la “qualité” des entreprises – notion que j’aborde dans mes analyses à travers une note quantitative – on constate que les États-Unis abritent le plus grand nombre de sociétés à fort potentiel (celles qui obtiennent plus de 12/20). En proportion, le pays se classe en cinquième position (avec près de 10 % d’entreprises de “qualité”), derrière la Suède, l’Inde, le Danemark et le Japon. Néanmoins, on sait que la performance globale du Japon reste décevante : un rappel supplémentaire que la simple présence d’entreprises bien notées ne suffit pas à assurer un rendement boursier élevé. C’est bien l’écosystème d’innovation et la mondialisation des leaders technologiques américains qui expliquent en grande partie leur succès sur la scène internationale.

Faut-il craindre la fin du dollar ?


On entend souvent dire que le dollar pourrait s’effondrer dans les prochaines décennies, ce qui inciterait certains investisseurs à se méfier d’un portefeuille trop exposé aux États-Unis. Mais cette crainte est-elle réellement justifiée ?

Pour commencer, il est utile de rappeler que les entreprises américaines exerçaient déjà une influence dominante sur les marchés bien avant les accords de Bretton Woods (1944). À l’époque, la livre sterling servait de monnaie de référence internationale, mais cela n’empêchait pas le marché américain, et par extension le S&P 500, de se développer et d’innover. Ainsi, le statut du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale n’a pas été le moteur initial de la puissance économique des États-Unis.

Ensuite, si le dollar venait un jour à s’effondrer, d’autres devises majeures, comme l’euro, le yen ou la livre, subiraient très probablement le même sort. Rappelons en effet que des pays tels que le Japon, la Chine ou le Royaume-Uni détiennent d’importantes quantités d’obligations américaines, et sont donc étroitement liés à la valeur du billet vert.

En résumé, pas de panique : dans l’hypothèse extrême où le dollar faiblirait soudainement, toutes les grandes devises seraient également impactées, car elles dépendent directement ou indirectement de la stabilité monétaire américaine.

Faut-il acheter du MSCI World ?

Avec toutes les informations précédemment évoquées, la question se pose naturellement : faut-il réellement investir dans le MSCI World ? Est-il préférable de privilégier un ETF répliquant le MSCI World plutôt qu’un ETF répliquant le S&P 500 ? Pour moi, la réponse est non, et voici pourquoi.

Tout d’abord, le MSCI World est composé à environ 70 % d’entreprises américaines. Ce sont principalement ces entreprises qui génèrent la majeure partie de la croissance de l’indice. En revanche, les autres régions du monde ne connaissent pas la même croissance que les États-Unis. Le secteur technologique, qui demeure le principal moteur de croissance, est largement dominé par les entreprises américaines. Ces dernières sont également mondialisées et diversifiées géographiquement, ce qui signifie que posséder des actions américaines suffit souvent à assurer une diversification mondiale. Par exemple, une entreprise comme Apple vend ses produits non seulement aux États-Unis, mais aussi en Inde, en Chine, au Japon, en Europe, et ailleurs.

Ensuite, il est important de noter que si le dollar venait à se déprécier, l’impact serait global. De la même manière, si le S&P 500 connaît une baisse, le MSCI World en souffrira également en raison de leur forte corrélation. Comme démontré précédemment, le S&P 500 affiche une performance nettement supérieure à celle du MSCI World, ce qui renforce l’argument en faveur d’un investissement direct dans le S&P 500.

De plus, il ne faut pas oublier que la performance d’un indice ne résulte pas de manière arbitraire. Elle découle directement des performances des entreprises qui le composent. Pour les investisseurs passifs qui optent pour une stratégie 100 % ETF, il est crucial de se rappeler que l’on investit en réalité dans des entreprises spécifiques. Les performances passées ne garantissent pas les performances futures, mais les entreprises bien gérées et innovantes ont plus de chances de continuer à prospérer.

Vous pourriez objecter : « Les performances passées ne présagent pas des performances futures. » C’est vrai, mais les entreprises américaines, en particulier les plus grandes entreprises technologiques comme les « Magnificent 7 » (Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet, Meta, Tesla et Nvidia), continuent d’innover et de dominer le marché mondial. De plus, les États-Unis sont le principal pays en matière de financement de start-ups et de licornes. Le pays est également le plus grand marché pour le capital-risque (venture capital), soutenant ainsi l’émergence de nouvelles entreprises innovantes dans des secteurs clés tels que l’intelligence artificielle, le cloud computing, la robotique, l’Internet des objets (IoT) et les véhicules autonomes.

Cependant, il est également pertinent de surveiller d’autres marchés émergents, comme l’Inde. Ce pays est le deuxième en termes de nombre de start-ups. L’Inde représente donc une opportunité intéressante pour diversifier davantage son portefeuille et profiter de la croissance potentielle de ce marché dynamique.

En conclusion, il est préférable de se concentrer sur le S&P 500 plutôt que de tout miser sur le MSCI World. Le MSCI World, avec sa forte dépendance aux entreprises américaines, ne présente pas une diversification suffisante pour justifier une préférence par rapport au S&P 500, qui offre une performance nettement supérieure. Néanmoins, pour les investisseurs souhaitant une diversification encore plus large, il peut être judicieux de compléter leur portefeuille avec quelques ETF ciblant des marchés prometteurs comme l’Inde.

Conclusion

En guise de conclusion, je choisis de continuer à concentrer mes investissements sur les États-Unis tant que les meilleures entreprises y sont présentes. Il est crucial de garder à l’esprit que, même en investissant dans des ETF, nous investissons en réalité dans des entreprises spécifiques. Pour moi, le MSCI World ne constitue ni une alternative viable ni une meilleure protection en cas de crise. En effet, si les États-Unis traversent une récession, les répercussions se feront sentir à l’échelle mondiale.

Cependant, si un changement majeur venait à se produire, vous auriez amplement le temps de voir émerger des entreprises performantes dans d’autres économies. Après tout, ce sont les entreprises qui génèrent la performance, et non les pays eux-mêmes. Des géants comme Apple, Google, Nvidia ou Amazon n’ont pas émergé du jour au lendemain. Il leur a fallu des décennies, voire 10 à 20 ans, pour se construire, développer leur avantage compétitif et faire adopter leurs produits.

Ainsi, n’ayez pas peur : il est hautement improbable que l’économie américaine soit dépassée par une autre économie en un temps record, que ce soit en quelques mois ou en quelques années. Si toutefois vous souhaitez diversifier davantage votre portefeuille, vous pouvez envisager de créer votre propre version du MSCI World en combinant deux ou trois ETF. Par exemple, ajouter un ETF axé sur l’Inde, qui représente une opportunité intéressante avec ses nombreuses start-ups et licornes, ou un ETF européen, si vous y tenez particulièrement.

En résumé, pour moi, le MSCI World n’est qu’une version moins performante du S&P 500.

Vous souhaitez en savoir plus sur le MSCI World et le S&P 500 ainsi que sur d’autres sujets liés à l’investissement ? N’hésitez pas à regarder notre vidéo sur YouTube : cliquez ici pour la visionner.

Disclaimer : Cet article est destiné à des fins éducatives uniquement. Je ne suis pas un professionnel de la finance. Les investissements comportent des risques de perte en capital et vous êtes entièrement responsables de vos décisions d’investissement.

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